Êtes-vous en train d’acheter une passoire thermique ?

Vous avez trouvé un appartement ou une maison qui vous convient. Mais comment vous assurer qu’il ne s’agit pas d’une passoire thermique ?

Voici quelques simples vérifications que vous pouvez effectuer vous-même.

Regardez l’année de construction 

Certaines maisons sont plus sujettes aux problèmes d’isolation que d’autres. Avant de vous lancer dans un diagnostic détaillé de votre logement, regardez l’année de sa construction :

– Avant 1948 : à cette époque, les bâtiments sont construits avec des matériaux peu isolants, même si des pierres épaisses valent toujours mieux qu’un mauvais béton ;

– Entre 1948 et 1975 : ces matériaux sont abandonnés et remplacés par des solutions de construction rapide très peu performantes ;

– Après 1975 : suite au premier choc pétrolier et à la mise en place des premières réglementations thermiques en 1974, les logements sont progressivement mieux isolés.

D’ailleurs, Engie indique que « dans une maison construite avant 1974, au moins 25% de la déperdition de chaleur passe par une mauvaise isolation du toit, 10% par les fenêtres, 20% par les murs et 10% par le sol ». 

Traquez les courants d’air chez vous

Tout d’abord, il est important de connaître les points qui faibles de votre maison. Autrement dit, les trous qui font de votre maison une passoire énergétique. Des problèmes d’isolation peuvent se trouver à la jonction des murs avec les fenêtres, avec le toit, avec le sol, ou avec le balcon. Ce sont les ponts thermiques.

💡Une astuce : allumez une bougie et déplacez-la lentement à proximité de vos murs. Si la flamme vacille, c’est le signe qu’il y a des infiltrations d’air.

Surveillez votre facture de chauffage

La déperdition thermique, symptôme et origine à la fois d’une mauvaise isolation, fait tourner votre chauffage en permanence. Cela amène à une problématique encore plus aigue avec inflation galopante : une facture de chauffage salée.

Par ailleurs, l’Anah nous donne des conseils pour réduire notre facture d’énergie

Regardez, touchez et sentez

Afin de reconnaître une mauvaise isolation, de petits gestes tout simples peuvent se révéler déterminants.

• Murs froids. Passez votre main sur les murs. S’ils sont froids, votre maison est probablement mal isolée.
• Traces d’humidités. Si votre logement est humide, cela est un symptôme d’une mauvaise isolation. Observez les parois pour détecter des tâches de moisissure. Les mauvaises odeurs ou la condensation laissent également penser que votre logement est une passoire thermique. Mais aussi qu’il peut y avoir un problème de ventilation.
• L’ensemble du bâti. Dans quelles conditions est le toit ? Et la façade ? Parfois, installer des fenêtre à double vitrage ne résout pas le problème si la cause est plus globale.

Réalisez un DPE

Si vous voulez savoir si votre maison est une passoire énergétique ou non, seulement un diagnostiqueur peut trancher sur la question. Il est nécessaire de faire réaliser un diagnostic de performance énergétique (DPE).

Grâce à ce document, vous pourrez estimer la consommation d’énergie de votre logement. C’est un outil indispensable pour connaître les points faibles de votre logement. Il vous permet de voir les trous dans la raquette, pour ainsi dire, et d’y remédier. Pour rappel, à  partir de la lettre F (330 kWh/m² par an), on considère qu’un logement est une passoire énergétique.

Choisir la meilleure entreprise pour les travaux de rénovation énergétique.

Si tous les indicateurs sont au rouge, vous n’avez pas le choix. Pour isoler convenablement votre logement, y vivre confortablement et ne pas payer des factures exorbitantes, vous devez effectuer des travaux.

Et cela est vrai également si vous êtes bailleur. Dans le cadre de la loi Climat et Résilience  « Dès 2025, il sera interdit de louer les passoires thermiques les moins bien isolées (classées étiquette G), et dès 2028 pour le reste des passoires (classées F). Et à partir de 2034, ce sont les logements classés E (ajout voté par les députés) qui seront interdits à la location. »